Quand on presse l’argile contre une paroi, on obtient tout un réseau de plis, de déchirures, voire d’empreintes de végétaux, donc tout un langage de signe à découvrir…
Ce langage, je l’aide à s’exprimer, je le canalise sans le domestiquer, je le souligne par des jus d’oxyde métalliques qui laissent apparaître la texture de l’argile.
Techniquement, le travail commence en fabriquant un moule en argile que l’on fait cuire à 950°. Je dispose les plantes à l’intérieur du moule et je les recouvre d’argile malléable en exerçant une forte pression. J’obtiens alors une empreinte précise et une forme parfaitement ronde ( dans le cas des boules).
Les pièces sont mises à sécher, puis cuites à 1000° (cuisson appelée « biscuit »). Dès le début de la cuisson, les plantes brûlent en laissant un relief en creux, à la façon des fossiles.
Puis intervient, pour l’étanchéité des vases, un émaillage de l’intérieur (l’émail est une pâte de verre qui prend sa consistance lors de la cuisson) et un travail de coloration de la surface extérieure à l’aide d’oxydes métalliques divers mélangés à de l’eau et appliqués au pinceau ou au pistolet. Les différences de couleur sont dues à la nature des oxydes employés et à leur concentration. Le mélange employé a donné lieu à de nombreux essais…
Les pièces sont alors recuites une deuxième fois à 1250° ce qui leur assure étanchéité et solidité.
Cela prend une forme simple, basique, - sphère, pyramide, …- et suivant les cas, cela devient objet (vase-boule, boite-pyramide,…) ou sculpture : personnages venus d’ailleurs ou échassiers aux longues pattes...
Les même techniques sont utilisées pour la porcelaine.